Destination Auvergne.

 En préambule à mes aventures de la semaine, je vous montre ma cueillette du jour, la reine est vraiment

la plus belle, le lilas est magnifique mais l'ancolie aussi.

 

La reine dans son écrin, elle s'entremêle avec le fil à linge, et tient  le piquet qui bransole toujours malgré ma demande qu'il soit remplacé. Bientôt, si ce n'est pas la pluie qui mouille le linge, ce sera la rosée. 
Le lilas sauvé de la décharge n'a jamais été aussi fourni en grappes.
Celui ci est toujours au mieux de sa forme
mon ancolie bleue  se maintient dans la végétation envahissante 
Quant à Plume légère, toujours aussi caline, elle veille au grain (et aux oiseaux surtout).
J'avais peur que les fleurs soient fanées à mon retour, mais le froid a au moins permis qu'elles m'attendent et la première chose que j'ai faite en arrivant ce sont des photos, mais elles étaient floues, j'ai recommencé le lendemain. 
Donc comme vous avez été vraiment trés sage, je vous les dédie.
Quand je suis arrivée, il faisait trés chaud, de l'ordre de 28 degrés. Le lendemain, le soleil promettait une belle journée, laissant le crayon baigné de lumière ( le crayon c'est le bâtiment sous le nuage,  les Clermontois le nomment ainsi) nous avons donc pris eau, sacs à dos, bâtons de marche et en avant la musique, nous sommes partis non pas pour Tahiti mais pour une toute autre destination. 
Direction le viaduc des Fades et le lac de retenue d'eau noyant la vallée de la Sioule. Il constitue le plus grand barrage du département du Puy de Dôme. Construit en 1968, il peut contenir jusqu'à 70 M de mètres cube d'eau. Ses rives boisées  sont peuplées d'orchidées sauvages, d'aubépines de cerisiers sauvages et de genets odorants.



 Un jour encore de soleil moins prononcé, où j'en profitais pour me faire agresser ici dans ce pauvre petit jardin de famille où tant de choses me parlaient. 


 Puis le froid s'est installé. Je n'ai rien fait d'autre que quelques courses pour le diner. Visites à la famille, dont une de mes soeurs, avec qui nous avons beaucoup parlé. Le lendemain, nous avions décidé d'aller chez mon frère, ce que nous avons fait.

Le bois de Liard est sous la neige quand nous arrivons avec ma petite soeur  au pays de nos racines maternelles. 
les côteaux d'Yssertaux aussi, au loin le Forez est noyé dans la brume. Nous avons hésité à monter car le matin il neigeait à gros flocons. Nous avions fait le marché sous une averse de neige. 




Puis le soleil jouait à cache cache, au moment de partir, il avait l'air décodé à rester un peu. Arrivées à destination, j'admirais la glycine et remarquais le bouquet de roses bien protégé par son feuillage.


Le lilas, se penche sous le poids de l'eau mais ne rompt pas. 
La veille pourtant, il faisait encore beau, froid mais le soleil nous incitait à la balade. Passant prés d'un haras, j'avais choisi pour ma Ponette quelques clichés.







Le Sancy au loin était tout blanc mais dans les champs les coquelicots déjà fleuris annonçaient de belles promesses.

Chemin faisant, nous avons remonté vers la colline. Les nuages s'amoncelaient au dessus du  Puy Saint Romain . Et le ciel changeait. 




C'est donc avec ce changement de température que se poursuivit mon séjour. Il faisait si froid que je ne fis rien d'autre qu' un peu de ville sous un vent glacial. Vendredi est finalement arrivé. le lendemain, samedi,  clou de la semaine, j'ai pu découvrir les nouvelles horloges de Notre Dame de Paris, flambants neuf. Lorsque elles seront sur leur colonne,  vous penserez à moi en visitant la cathédrale restaurée, pimpante et neuve (j'ai failli écrire "flamboyante", en oubliant que ça c'était déjà fait !)
Quand je visite une église, je ne prie pas, je pense au travail de tous ces ouvriers, à leurs souffrances, à leur labeur et à leur sang et leur sueur. Passionnés souvent par ce qu'ils font et si mal considérés.  

Retour sur images.

 Retour hier sous quelques flocons de neige et beaucoup de froid en traversant les Combrailles où 8 jours plus tôt il faisait un temps de juillet. Toute la semaine fut de cette tonalité. J'ai décidé d'abréger mon séjour.






C'est loin d'être le meilleur que j'ai passé. Contente donc de retrouver mes chats, Flocon de neige et Plume légère, Petit Lion à robe fauve et les douces couleurs de mon jardin. Reine des pivoines toujours en fleur, les premières roses épanouies et le lilas toujours fleuri.





Aujourd'hui, j'ai astiqué toute la matinée, lessivé, rangé, trié, maintenant me reste la liste de courses à établir et partir au ravitaillement. Le temps fut calme durant mon absence, rien n'a bougé, pas même d'un iota. 

Demain, je vous reparlerai de mon séjour avec quelques images, si vous êtes sages, bien sûr. 

Misère !

Quand je suis arrivée, aprés bien des péripéties, il faisait un temps magnifique. Il faisait bon, l'air était juste comme il faut.  Les prévisions météo annonçant un temps instable pour les jours suivants avec de la pluie, je me dis qu'il fallait en profiter maintenant. J'ai bien fait, oui et non. 

Tout d'abord aller voir le jardin de mon père pour voir le lilas fleuri.  Il y en avait bien mais comme les raisins de la fable, bien trop haut pour ma petite taille. 

J'ai donc jeté mon dévolu sur le cognassier du Japon, d'un rouge éclatant. 
Et puis les choses ont dérappées. Un chien est venu me flairer. Si le chien était inoffensif et trés sociable, je peux vous assurer que ce n'était pas le cas de son maître qui aprés m'avoir sommé de décliner mon identité, que j'ai refusé de lui communiquer, se mit à aboyer comme un forcené et m'a sorti manu militari  du jardin qui fut le mien avant de devenir celui de ma soeur qui me prête la maison occasionnellement. 
Maison dont la glycine resplendie.  Mais quelle idée j'ai eu de revenir chez moi, franchement !
N'ayant pas de lilas à offrir à mon père, je m'épargnais le chemin jusqu'à sa tombe et décidais d'aller rendre visite à mon frère quelques km plus loin. La maison était vide, la porte close mais une fenêtre était restée  ouverte à  l'étage. Je suis donc repartie comme j'étais venue. Dans son jardin le lilas exposait ses branches fleuries de blanc. Arrivée jusqu'à lui, je vis dans le jardin en face, des voisins qui s'affairaient à de menus travaux d'entretien. Je m'avançais pour les saluer. Nous avons discuté un instant et je dis que j'étais venue contempler le beau lilas blanc que ma mère aimait tant. La voisine m'offrit alors un gros bouquet du sien que je portais au cimetière. Bientôt (dans 3 jours) 13 ans qu'elle y dort le plus paisiblement que je lui souhaite.
Au retour du cimetière, dans le pré juste en dessous, j'en profitais pour voler quelques portraits et une vue splendide de la chaine des Puys où je revenais..



La veille j'avais dérobé à la nature quelque joyaux dans leur écrin.
Le Viaduc des Fades, surplombant la vallée de la Sioule, en amont le barage du même nom
et les méandres de la rivière à Queuille, qui sont les plus emblématiques de ce coin des  hautes Combrailles, chères à George Sand, mais pas seulement 
Aujourd'hui, il fait presque froid et demain de la pluie est annoncée. Quelle misère d'avoir si mal choisi et quelle misère qu'il en soit ainsi.

Dans le jardin d'mon père...

... les lilas sont fleuris, tous les oiseaux du monde viennent y bâtir leur nid. Vous vous souvenez de cette chanson fredonnée jadis par nos vieux dans le but de nous endormir. Et bien aprés maintes péripéties,  je m'en vais voir si c'est bien  le cas. 

J'ai raté les jonquilles, peut être les lilas et les narcisses des Enclos m'auront attendue. Et elle, m'attendra -t-elle ? Comme le chantait Rina Ketty ? 

Je pensais que oui, il y a quelques jours. A présent rien n'est moins sûr. La Ponette a pour mission essentielle de me la surveiller de prés, de trés prés.

 Voilà à quoi elle ressemblera 


Si c'est pas malheureux ! des fleurs pareilles et devoir s'en priver !

 Eux par contre seront fanés, c'est si court une saison printanière au jardin. 






même le lilas de Romain sera fané d'ici que je revienne. Et je ne peux même pas lui en porter un bouquet, il ne tiendrait pas trois heures dans la voiture.

 Bon ben, je vous donne rendez vous dans plusieurs jours (on verra bien combien je tiendrai sans vous, ça va être dur, mais pas trop, cela le sera beaucoup plus dans l'autre sens !)

 Bonne(s) semaine(s) à vous.

Destination Auvergne.