Retours

 De nous, depuis un mois. De la pluie depuis dimanche. De Flocon bien installé au chaud sur mon fauteuil depuis ce matin. Bien sûr première chose à faire, quémander de la pâtée. Deuxièmement s'installer comme si de rien n'était. Mais bien sûr ! prends nous pour des quiches ! Ti Lion l'a grondé, manifestant ainsi sa déception d'avoir été trompé avec la chatte grise de la voisine. Puis revenant à de meilleures pratiques, ce furent des embrassades et des bisous. Nous n'avons pas eu le même accueil de sa part ni de Plume, hier, ce furent câlins et bisous pendant de longs moments. Ils étaient là à nous attendre, comme des chats fidèles qu'ils sont, eux !

Autre surprise, l'autre moitié du pécher était par terre. J'ai ramassé quand même les fruits, espérant les voir murir, mais sans trop d'illusion. Comme nous sommes arrivés vers 13h à la maison, je suis d'abord allée cueillir les tomates pour la salade. Quel régal ! Il n'y en avait pas beaucoup, mais qu'est ce qu'elles étaient bonnes !

J'ai donc résisté à la tentation de prolonger mon séjour de quelques jours, le froid et le mauvais temps m'en ayant dissuadée. J'ai enfin pu télécharger mes quelques photos sur l'ordi. Vous aurez donc un aperçu de mes rares escapades entre travaux, (de tous genre et de toutes espèces) et canicule. Je peux vous certifier que la circulation et les difficultés pour sortir de la ville de Clermont sont bien plus dissuasives que la canicule, malgré l'air irrespirable dans la passoire thermique qui sert d'abri à mon fils.

La réfection de son chez lui (enfin chez sa banque !) n'a pas été une mince affaire. La première phase s'étant achevée dimanche matin juste avant de prendre la route pour un repas et un repos, ce qui n'est pas neutre, dans la chère maison de notre tendre enfance, je vous ai raconté en rentrant le soir, mes émotions. 

De mon séjour, outre la pénibilité liée aux évènements environnants, je retiendrai les bons moments passés ensemble et quelques balades (trois ou quatre, pas plus) que nous avons faites ensemble. 

Avec ma soeur, tout d'abord, aux alentours de Clermont, 






Sur le plateau d'Orcet. Puis sur notre cher plateau du Guerry,






 aprés bien des péripéties pour dénicher quelques vaches Ferrandaises prés de Montlosiers




l' autre du côté de Pignols avant d'avoir tourné et viré sans trop savoir où et d'enfin se décider







plus deux autres en famille

 une sur le plateau de Sainte Marguerite, à la recherche des sources



(la villa Léopard)


en face, le plateau de Corent :on y trouve du bon vin !

une des sources de Ste Marguerite







l'autre quasi sous la pluie prés des vaches de ma nièce, prés de Saint Dier, 

au coeur des anciennes carrières de chaux.  Impressionnantes, ces carrières presque aussi profondes  (9m d'eau) que le lac de Guerry (12 m)





Fourbue et déçue quelque part de ne pas avoir pu profiter de toutes ces merveilles à cause surtout de la chaleur. Ainsi s'est achevé mon périple Auvergnat et aujourd'hui, c'est dépitée que je me demande comment je vais faire sécher mes lessives !

Quel temps fera-t-il demain ?

 En ce dernier jour d'aout, dernier jour de vacances, dernier jour de chantier et dernier repas de famille de l'été qui s'achève lui aussi sous la pluie. Alors qu'ont péri tomates, haricots, figues, pommes de terre et autres denrées de mon jardin sous deux mois et demi de canicule.

En apothéose, devrai je dire. Nous tous, les cinq frère et soeurs  incapables de boucher les trous laissés par les absents. Contents pourtant de nous retrouver autour d'un moment convivial que je sais avoir été apprécié par chacun des participants.

 Revivre et évoquer d'autres moments partagés. Des souvenirs qui rendent encore présents et même encore vivants  ces êtres chers qui nous ont accompagnés.  Retrouver au détours d'un chemin une émotion parfois oubliée. Découvrir un arbre qui s'est planté là et a beaucoup poussé. Des espaces transformés, un environnement complètement modifié et des parfums de menthe sauvage inégalé. Relire ensemble quelques pages d'histoire de l'enfance retrouvée. Être émue à  en pleurer. 

Le vieux chemin saccagé, effacé aprés tant d'années. Le ruisseau envasé. Le vieux bacha en bois où s'abreuvaient bêtes et gens disparu et la source qui l'alimentait, tarie à jamais. La serve où on rinçait le linge, asséchée. le vieux chemin de pierre, enherbé. Les vielles maisons du village abandonnées envahies de ronces et d'orties sous lesquelles restent enfouis tans d'objets du passé. Toute une enfance défigurée et que nous n'avons pas pu, pas su conserver. Toutes ces choses dont j'aurais voulu vous parler. Si denses et si fragiles. Pourtant réelles et vives, si agréable à  évoquer. J'ai retrouvé tout ça au détours d'un chemin de terre menant de la ferme aux champs, de la maison à la forêt. J'ai repris pour une demie journée le livre commun de notre enfance inachevée. 


















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