Une femme à sa fenêtre.

 Elle est comme nous.
Elle est à sa fenêtre.
Que souhaite-t-elle ?
Que pense-t-elle ?
Comme nous est-elle confinée, prisonnière, recluse ?
Dites lundi ce que vous pensez à partir de cette toile de Salvador Dali.

 

 Debout à la fenêtre, je viens de terminer de faire les carreaux pour la dixième fois depuis hier. la Plume et ses copains sont passé par là !
Que c'est long ces journées où on ne peut rien faire que rester confiné  à regarder la mer, si seulement ils avaient amélioré l'ordinaire à la télé, mais pas de souci à se faire, si on a raté un de ces épisodes de quelque série merdique, ou pas compris, en supposant qu'il y ait quelque chose à comprendre,  on peut revoir en boucle ou presque. Pas un bon film à se mettre sur l'écran. Je lirai bien mais j'ai tout déjà lu, pas possible d'aller en librairie, ni à la bibli, fermées pour cause de ce que vous savez.
Il est drôle le président des riches, lisez, allez au théâtre...non mais il se fou de nous ?
Heureusement j'ai de la musique pour occuper mes heures et j'en profite pour écouter encore une fois des chansons d'avant quand tout allait si pas pour le mieux dans pas meilleur des monde, mais moins mal, comme celles d'Alain Barrière, tiens par exemple.

Et je reste des heure à regarder la mer,
L'air abasourdi, les pensées de travers.
Et je ne comprends rien à ce triste univers.
Tout est couleur de pluie, tout est couleur d'hiver



Comme j'ai du temps devant moi à ne pas savoir qu'en faire, il me prends l'envie subite de parodier le poète et voilà qu'en cadence je fredonne à ma manière une petite composition que j'ai faite ce matin, en passant la serpillère.

Il y ce virus qu'on vit un jour venir
Et qui n'en fini plus de ne plus repartir.
La mer a ses fuyants qui s'enivrent de son air
Depuis qu'ils ont quitté  leur lointaine tanière,
Ils n'auront donc été en ce grand univers
Que vecteur- transmetteurs dans cette sale affaire,
Égoïstes, inciviques, et facteur de misère.
Accroupis sur nos plages, le chapeau de travers
A faire des châteaux, les cheveux en arrière.
Pendant que partout  dans nos tristes chaumières
On pleurent à chaudes larmes tous nos morts mis en bière.
Confinés sans pouvoir que faire des prières.
Nos hôpitaux s'enfoncent dans de sombres ornières
Chaque jour un peu plus que le jour d'hier.
 Mais eux de tout cela ils n'en n'ont rien à faire
 Du moment qu'ils profitent des balades costières.
 Le monde peut crouler dans cette immense vasière
Toujours à la merci des puissances financières.
Ces nantis à l'attitude guerrière
Traverseront tranquilles cette crise sanitaire
Et tireront leur épingle  de cette fourmilière.
Moi je reste des heures dans cette fausse lumière
A chercher une issue à cette souricière.
En attendant demain je regarde la terre
S'enfoncer toute entière dans ce terrible enfer.

17 commentaires:

  1. Confiné à la mer sans pouvoir s'y promener, à cause de tous ceux qui n'ont pas su respecter les règles, ce doit être frustrant.
    Là où habite ma mère, interdiction de longer le port, la rivière,la mer...
    Lorsque tu regardes comment est faite la ville "Saint Gilles Croix de Vie", pour elle qui va faire ses courses à pied, cela va être très compliqué !
    Bisous Délia

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    1. Je crois que ce sera compliqué pour beaucoup !

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    2. Bien sûr ! Ma mère râle toujours...
      J'ai appelé mon oncle, hier, il venait d'avoir sa sœur au téléphone,il m'a dit qu'elle avait râlé... Même pas elle lui a dit qu'elle nous avait vus, mes petits enfants, mes enfants et moi avant ce confinement.
      Elle a 4 enfants, dispersés, et si il lui arrive quelque chose, elle sera toute seule !
      On récolte ce qu'on a semé, c'est certain...

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    3. ah ben s'il pouvait y en avoir d'autres qui récoltent ce qu'ils sèment, je ne suis pas du genre revancharde, mais ça me ferait quand même plaisir.

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  2. bravo, bel exercice!
    hé oui, pas simple de s'occuper si on vit dans un endroit pas très grand et sans une énorme bibliothèque personnelle (la télé, je suis bien d'accord, n'en parlons pas!!!)

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    1. Je pense à ceux là souvent, moi j'ai plein de choses à faire et j'ai un jardin (j'espère pouvoir continuer à aller au jardin)!

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  3. Bel exercice, ils ne vont pas s'en sortir, déjà l'Ile de Ré a du ouvrir son hôpital d'été, ces égoïstes sont allés plomber les autres.

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  4. T'inquiètes, pour eux, tout va bien, le malheur c'est qu'eux s'en sortirons mieux que nous et ne seront pas solidaires plus qu'ils ne l'ont été.

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  5. Bah tu vois que tu réussis très bien à t'occuper ! ;-)

    Redécouvrir Alain Barrière, je n'y aurais même pas pensé !
    Je te conseille aussi Bobby Lapointe, dans un autres genre c'est pas mal non plus…

    Ton virus t'a quitté
    tic-tac tic-tac
    sa tactique était toc
    tic toc tic toc
    ton Covid s'est vidé
    par les poils de ton nez

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  6. Tic tac tic toc ... c'est parti pour la journée,maintenant ! j'adore Bobby Lapointe, avec ma Ponette on se pique des fous rires avec ses chansons, c'est sans arrêt parfois ça dure des jours enfin ça c'était avant, du temps où on se voyait. Mais là elle va lire ce soir en rentrant du boulot (elle est pas confinée, elle est consignée), tu peux être sûr qu'elle va m'appeler et qu'on va encore enchainer fous rires et chansons de Bobby Lapointe ! Tu, m'as mise de bonne humeur du coup. Aller vive nous ! b....l !

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  7. Très bel exercice d'écriture, et dans l'air du temps..

    Finalement je suis bien contente d'habiter loin de la mer, qu'est-ce que ce serait dur de ne pas m'en approcher!

    Gros bisous Délia!

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  8. Ca doit être bien frustant à la Montagne qu'à la mer, je pense...Je reviendrai écouter tout à l'heure Alain Barrière, j'aime beaucoup cette chanson. On a maintenant la journée devant nous..A cause d'irresponsables, même ceux qui ne faisaient qu'un petit jogging seront pénalisés...Nous, on voit le matin, un papy avec son chien de 100 ans d'âge faire des allers et retours. Moi, pas sortie de la cour depuis mardi dernier. J'ai envoyé mon mari au front, mais il aime ça…
    Tout comme toi, j'ai lavé mes fenêtres, l'encadrement fait par le mari...pas de pluie chez nous...très beau soleil même…
    Bises..

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  9. Ca doit être bien frustant à la Montagne qu'à la mer,
    Heu, bien moins frustant..

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  10. C'est marrant, car je me disais exactement la même chose ce matin !

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  11. Sais-tu que tu as un réel talent de parolière ? Je suis admirative de ce que tu as écrit.

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  12. Je vais demander à Gauvin Sers de me refiler les musiques qu'il n'utilisera pas pour sa dernière chanson ! Gauvin Sers, pour ceux qui ne le savent pas, est Creusois , il était l'invité hier du journal régional sur la "3 "et parlait d'une de ses chansons qu'il vient d'écrire au sujet de la crise sanitaire. Il disait que suite à un appel qu'il avait lancé pour la musique, il avait eu beaucoup de propositions. Je peux peut être m'arranger avec lui, pour les prochaines, parce que là, celle ci me convient.

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7 extraits.