Quelques mots

Quelques mots, quelques nouvelles. Comme tout le monde je m'interroge. Comme tout le monde je ronge mon frein. Ce matin j'ai tenté une petite sortie, il faut que je marche. Mon jardin n'est pas bien grand, même si j'ai la chance d'en avoir un. Entre ménage et déjeuner,  les  lessives et la vaisselle, on a encore du temps à tuer. J'ai fait quelques photos, pas de trés belles, pas d'exceptionnelles non plus, mais je vais  essayer de vous les partager.
Bravant les interdits, les consignes et le danger, hier la soeur du voisin est venue de la ville. Il faut dire que le civisme, dans cette famille, ils ne sont pas tombé dedans. Elle est revenue tout à l'heure, j'ai cru qu'elle ramassait des fourmis sur son devant de porte.
 Moi j'ai cueilli du persil avant qu'il monte en graine, j'ai planté des rosiers et j'ai lu  vos textes. J'ai ouvert aux chats pour entrer puis pour sortir, puis re-rentrer, rien que des choses banales, il faut dire qu'avec 5 ça m'occupe !
J'ai oublié de vous montrer mes photos de mes dernières balades autorisées.
En bord de Vienne, où avec la Ponette nous nous sommes promenées, mais c'était avant, il y a longtemps, j'ai l'impression que c'était au siècle dernier.
Il faisait beau, les promeneurs insouciants gambadaient. Les canards au bord de l'eau lissaient leurs plumes et pataugeaient. Nous bavardions déjà inquiètes. Le temps  nous défiait et se défilait.


 A notre retour, Michka nous attendait
La veille j'avais fait une belle trouvaille, un pont médiéval perdu au milieu des prés
en allant voir  un château que j'ai l'habitude de photographier.

Et puis nous avons été confinés, je ne suis plus sortie, sauf pour l'indispensable, hier. Mais aujourd'hui levée tôt je me suis risquée autour de chez moi, pas loin. Des gens m’imitaient, plus nombreux qu'à l'accoutumée à pareille heure.

 J'ai photographié des fleurs avant qu'elles ne soient passées, 


Un château sorti des brumes et mes chères vaches qui commencent sérieusement à me manquer
Puis la journée s'achève pareille à celle d'hier et à celle de demain. Je me dis que c'est le mieux qu'on ait à espérer, que surtout elle ne soit pas pire, et que malgré tout les malgré(s) (qui ne prend jamais de (s) sauf peut être quand il y en a beaucoup. Et puis j'ai fait mon devoir du lundi en écoutant Alain Barrière nous chanter que le temps passe et qu'il faut se rappeler sa vie.
Alors pour le plaisir que voici :

 

8 commentaires:

  1. Et oui, il n'y a jamais eu autant de personnes qui veulent se promener maintenant qu'on ne peut plus ! ;)
    je me dis que j'ai bien fait d'aller marcher aussi souvent qu'il m'était possible lorsqu'on pouvait encore ! Ce matin je n'avais pas le moral, j'aurais tant aimé partir en forêt ! Cet aprsè-midi je me suis occupée et ça va mieux !

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  2. Oui, pour les gens comme toi qui marchent beaucoup, sont trés respectueux des autres, de la nature, et de la vie qui la compose, c'est trés dur , d'autant qu'on a l'impression d'être spolié, dessaisi de quelque chose qui ne nous appartient pas individuellement mais qui nous est cher, et ce par des individus qui n'ont rien à cirer d'autre chose que d'eux mêmes et de leur immense égo. Je comprends que tu n'aies pas le moral, c'est compliqué de l'avoir quand tout va à peu prés bien, mais là, je compatis, hier j'avais des crises d'angoisse, alors quand on est seul comment trouver du réconfort ? Je ne parle pas de moi, je ne suis pas seule, mais je pense à ceux qui sont dans l'épreuve et la douleur, dans la difficulté du quotidien... Il faut tenir bon. Je t'embrasse

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  3. Bonjour les amies,
    j'ai lu attentivement ton texte Délia, et les commentaires, d'ailleurs je te lis régulièrement mais souvent je ne commente pas, je n'ai "pas le moral" avec la honte d'être pourtant parmi les privilégiés et je ne voudrais pas écrire quelque chose qui plombe encore plus les autres. Mais ce matin je me dis, ne rien écrire du tout c'est pas cool, alors que je me demande chaque jour comment tu vas Délia, et je pense que tu devines de quel sujet je parle. Pourtant je reste dans ma coquille

    Je vous embrasse bien fort

    PS je suis une solitaire, je vais nager seule, je marche seule, je me déplace seule (j'aurais dû mettre tous les verbes à l'imparfait)et maintenant que c'est interdit (pour le bien de tous! quand les imbéciles qui bravent cet interdit au nom de leur bêtise monumentale vont ils le comprendre?) des gens qui ne sortent jamais d'habitude me proposent des balades!!!????? ça me met dans une colère insensée!

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  4. Bonjour Ambre, non c'est pas cool de tout garder en égoïste, ces choses là sont mauvaises pour le foie. Sans blague, on te propose des balades ? NON, j'y crois pas ! j'espère que tu les envoie se faire bronzer loin de chez toi. Ne me les envoie pas surtout car là je ne te dis pas ce qu'ils vont prendre ! et puis il y a assez de cette conne de gorrue qui vient pétasser avec son frère tous les jours maintenant. De toutes façon ils ne changeront jamais, le corona machin on a des chances de s'en débarrasser, mais d'eux, non. Ils résistent à tout.

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  5. Comme Ambre, je me demande comment tu vas (santé bien sûr) ?
    Tu as un ouvrage de tricot en route ?

    Aujourd'hui, le soleil s'est fait la malle, c'est tristounet !
    Mais peut être faut il ça pour que certains deviennent raisonnables.
    Je sors peu en règle générale, alors cela ne me change pas trop.
    Je préserve mon bras, car je ne sais pas quand mes séances de kiné reprendront...
    Bon dimanche Délia, je t'embrasse.

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    1. Merci de vous soucier pour moi. Je pense à vous moi aussi, il faudra que je vous écrive directement, tiens. Mis à part que je suis inquiète et parfois angoissée, mais qui ne l'est pas ? je ne suis pas seule, j'ai de l'occupation, sans doute l'occasion de faire des choses que je laissais de côté, j'ai de la laine mon ouvrage trouvé sur le dernier catalogue "Bergère de France" torsades et jacquart, modèle 1232 page 42, fait avec une laine plus grosse que celle qu'ils emploient, me donne du fil à retordre pour débuter, mais j'ai tout le temps, l'hiver est encore loin. Et puis j'ai un pull pour la Ponette aussi d'ici que je la revoie, l'été aura passé. Sinon le reste ça va j'ai bien surmonté la maladie,jusqu'ici. Là j'en ai encore pour 5 ans au moins ... si d'ici là il n'y a pas autre chose. Il faut être raisonnable et vivre un jour aprés l'autre, ça aussi ça s'apprend, ce n'est pas toi qui dira le contraire ! Je pense à tes puces qui doivent te manquer t à qui tu dois manquer aussi. Pour tes séances de kiné, est ce que tu peux faire des mouvements d'assouplissement à la maison ? Car sinon, le risque c'est qu'il y ait régression et là c'est pas cool.
      Je t'embrasse Fabie et te dis à tout à l'heure.

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  6. J'aime traîner dans Paris comme toi dans tes bois et comme toi je respecte les interdits.
    Comment vas tu, la santé, le moral ? Des bises.

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  7. Merci Heure Bleue, je me dis que ce doit être encore plus dur pour vous en appartement. Paris est une belle ville et le 18ième un chouette quartier, malgré tout les malgré comme dirait Ambre. Ce qui est insupportable, ce sont les gens, au moins en restant chez soi, on ne les croise pas. Ici ils sont dehors aussi, les courses c'est compliqué également, mais moins que chez vous. Et puis j'ai des patates, de l'herbe au jardin parmi laquelle quelques comestibles ! J'angoisse pour les autres plus que pour moi en fait. J'ai peur que certains disparaissent sans les avoir revu, sans n'avoir pu rien faire pour eux car ils sont loin et je les sais vulnérables. J'ai peur pour mon mari qui est encore plus fragile que moi étant diabétique, j'ai peur pour mes enfants qu'ils manquent de quoi que ce soit et à qui je ne peux pas venir en aide, mon fils est loin de toutes façons, il y a trois mois que je ne l'ai pas vu, mais je ne le vois pas si souvent en temps ordinaire. J'ai peur qu'il soit malade il est seul chez lui, enfin tu vois, je gamberge comme vous tous,pour moi, c'est pas pire que pour les autres.
    Je vous embrasse.

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