Sans haine en nous...

Et pourtant !
il devait faire une belle journée ce dimanche. Nous sommes allés prendre l'air. Oradour sur Glane, pour un instant nous a accueilli pour une balade le long de la Glane. Passant devant le village martyr et la statue de Fenosa, représentant une femme les bras levés vers le ciel tandis que les flamme la ronge. L'église où périrent femmes et enfants  le 10 juin 1944

 

 La nouvelle érigée face au centre de la mémoire en 1953, je pensais à Camille.
 Je ne raconterai pas l'histoire personnelle de Camille, mais elle a beaucoup oeuvré pour que s'ouvre le procés de ces barbares qui l'ont privé de sa famille, de ses amis, des habitants et de la vie de toute une ville rayée de la carte. 1953 c'est la date de l'ouverture du procés de Bordeaux contre les crimes nazis et l'horreur symbolisés par Oradour.
Pourtant aujourd'hui, pendant que certains se souviennent encore, d'autres trop nombreux oublient.
Prenons garde à notre histoire, oublier le passé c'est quelque part se condamner à le revivre.

Mais Oradour, c'est aussi une campagne verdoyante où serpente une rivière, des chemins creux et des étangs.


Malheureusement, le soleil prometteur jouait à cache cache derrière les nuages.  Des chevaux broutaient une herbe verte et les promeneurs discutaient en marchant.
La vie toujours reprend.



4 commentaires:

  1. Bonjour Délia,
    la première fois que j'ai entendu parler d'Oradour, j'étais très jeune. Mon grand-père (qui a fait la guerre et a d'ailleurs passé un temps en captivité en Allemagne) y était allé en "pélerinage". Les photos qu'il y avait faites sont chez moi maintenant.
    Quand je dis "entendre parler" c'est une façon de dire. Mon grand-père ne parlait jamais de cette période.
    Après la guerre, comme tant d'autres, "il n'a plus jamais été le même" (dixit ma grand-mère). Son insouciance s'en était allée, à la place: de la colère, de la violence.
    Et ces doigts qui lui manquaient, comme coupés net? je me suis toujours demandé pourquoi.
    Mais en ce temps là, tellement de choses ne se disaient pas.

    Merci pour ce rappel, merci pour tes photos.
    Je t'embrasse

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  2. Oui, la douleur revit à chaque fois qu'on évoque cette période. Les gens qui sont revenus, ceux qui ont connu n'aiment pas parler de cette période. Le pourraient - ils seulement ? Tellement les mots face à l'horreur, sont impuissants.
    Merci pour cet échange.
    Je t'embrasse moi aussi.

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  3. Concernant Oradour, nous ne sommes pas allé cette fois au village martyr,où planent à l'intérieur tant d'âmes innocentes (642, au moins) où l'odeur de cendre et de brulé imprègne encore les murs, et où chaque fois on a envie de pleurer. Camille, la Dame du pays rouge, rescapée du tramway d'Oradour, tant que sa santé le lui a permis, donnait des conférences dans les écoles et les collèges de la région, pour pas que la mémoire s'éteigne. Elle a écrit un livre qui parle de son combat "Aurais je assez vécu pour tous ceux qui ne sont morts"

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  4. Je frissonne à chaque fois que j'entends le nom d'Oradour. Pas pu encore nous y arrêter quand nous rentrions de l'Altantique..

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