Et M....

Et Merde ! Voilà !.... Je ne sais pas comment m'en sortir de tout ce fatras, entre : le chantier de rénovation qui n'avance pas. entre le bordel dans mes photos et mes dossiers qu'il faudra bien un jour que je trie. Entre le soleil qui brille et qui m'invite à la balade sous un ciel serein (encore des photos à faire, à trier, à classer, et Merde !). Entre des textes à écrire et mes livres en chantier qui n'avance pas, entre mon arbre généalogique qu'il faut que je finalise si je veux qu'il serve à quelque chose et surtout à quelqu'un. Entre mes activités de militantes qu'il faut bien que j'assure si je veux qu'elles servent aussi à quelque chose et surtout à quelqu'un. Entre mon jardin qu'il faut bien que j'entretienne si je veux..., entre le ménage et la cuisine, entre les lessives et les courses, bref, les choses à faire ne manquent pas. C'est le temps qu'il nous reste qui manque parfois.
Je suis dans des dispositions médiocres pour parvenir à tout concilier, aussi je n'y parviens pas. J'ai entrepris un voyage dans mon passé. Peu de choses me restent. Quelques photos, des lettres, des clichés, des souvenirs. Mes lettres, précieusement gardées dans une vieille boite de madeleine Bijoux. Je les ai passé au crible dernièrement. Que de souvenirs soudainement retrouvés. Que d'émotions longtemps gardées. Mieux que des discours. Elles sont la véritable preuve de ce que furent toutes ces années passées, de ces choses partagées et qu'on aimerait longtemps garder. plus longtemps encore que les souvenirs eux mêmes, car bien plus précises et pas diluées par les années. Je les ai donné à lire à ma Ponette. Elle m'a renvoyé aussitôt lu, les émotions qu'elles avaient suscité. J'ai bien fait de me lever ce matin !
Et puis il y a tout ce que je n'ai pas pu dire et que je tente d'écrire. Tout ce que j'ai envie de dire et d'écrire et qu'il faut que je fasse tant que j'en ai le temps, la force et l'envie, avant que je sois moi aussi rattrapée par l'horloge au cadran dont les aiguillent ne sont jamais reculées, pas comme celles de nos pendules qu'il va falloir une fois encore avancer. Chaque année, deux fois par an. Chaque fois on nous dit que c'est la dernière et pourtant depuis 1976, ça fait souvent deux fois par an. L'heure Allemande, comme disaient nos vieux, n'en fini pas de perturber nos organismes, mais qu'importe et en dépit des votes (puisqu'on nous le demande !) chaque fois on recommence la même sérénade.
Aparté faite de ce détail insignifiant dans nos vies,  au regard de la santé du monde, j'aimerais vous parler de choses gaies, si seulement il s'en trouvait ! au moins une ! Même pas !
Je voudrais vous parler s de quelque chose qui me rendrait la joie si j'y croyais un instant. Un instant seulement. Mon fils va changer de travail. Pour une entreprise plus importante que la sienne. La SNCF, du moins une de ses filiales. Seulement, moi, qui ai oeuvré 40 ans durant dans une entreprise similaire, j'ai des doutes. Beaucoup de doute. Le seul que je n'ai pas, c'est d'avoir à faire à une machine à broyer. Et ça ... Je ne sais pas si c'est un bon ou un mauvais plan. Un bon ou un mauvais choix. J'ai des doutes. Je suis triste. Je suis triste parce que, la boite qui l'emploie actuellement n'est pas une entreprise capitaliste cotée en bourse, inscrite au cac40. Faite de bonnes volontés et de compétences, d'hommes et de femmes ordinaires qui n'ont pas traversé la rue pour se retrouver sur un perchoir, de gens honnêtes et travailleurs qui ont mouillé la chemise pour maintenir à flot une  entreprise à laquelle le système économique qui est celui que l'on sait, ne fait pas de cadeaux. Une entreprise qui ne peut compter que sur son savoir faire, son expérience et sa bonne volonté, et non sur une part, même infime des 80 milliards du CICE.  Une entreprise vouée à l'échec à plus ou moins long terme, tant la lutte est inégale.
Je suis triste au point que j'en chiale, tellement notre monde est pitoyable !
 Je souhaite de tout mon coeur qu'elle puisse encore avoir sa chance, cette entreprise, à taille humaine, où l'homme est considéré comme il devrait l'être, et respecté.
Pas sûre que si j'avais eu à choisir, j'aurais fait le même choix que toi mon petit. J'espère sincèrement que tu ne le regretteras jamais. Mais j'ai des doutes, beaucoup de doutes....

 Aller on s'arme, parce qu'aprés tout ça, il va falloir de la ressource pour résister et continuer à avancer !

7 commentaires:

  1. Bonjour Délia,
    beaucoup de cris du coeur en ce dimanche matin.
    Je pense que tu peux faire une liste des choses à faire, par priorité. La première me semble être ton voyage dans le passé, trier, noter, écrire, laisser des traces, ordonner.
    Le tri de tes photos me paraît moins urgent, par exemple.
    Le soleil qui brille et qui t'invite à sortir me paraît aussi une priorité. C'est important de te ressourcer et de te faire plaisir. Et de saisir ces moments quand ils se présentent
    Le jardin, les lessives et les courses, de toutes façons il faut toujours et toujours recommencer, est-ce si grave si tu délaisses une journée? quand bien même tu délaisserais tout ça deux jours?
    Pour ton fils, je comprends que tu te fasses du souci, néanmoins il faut essayer de relativiser. Ton fils a du travail, combien n'en ont pas et sont à la rue? ou combien ont un travail et sont quand même SDF?

    Pas toujours facile de garder espoir dans le monde où 'l'on vit, mais il faut s'accrocher!
    Je t'embrasse Délia, bon dimanche à toi!

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    1. Ouais ! tu as raison, relativisons. Cependant, il n'y a pas de quoi se réjouir et avoir le moral non plus.
      2 jours, tu dis, mais ça fait bien plus et je délaisse toujours !
      Tiens, il faut que je revienne vous raconter mes péripéties.

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  2. Oulala... Respire.
    Le quotidien est dévorant... Parfois.
    Il mobilise les mains, il mobilise la tête. Et le cœur.

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  3. On passe tous par des périodes de "ras le bol"... C'est normal !
    Depuis plusieurs jours le soleil brille, le printemps s'installe, alors il ne faut pas hésiter à se tourner vers la lumière Délia. Bon dimanche :-)

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  4. Tu as raison, je regarde vers la lumière. Aujourd'hui. Mais il y a des fois .... le vent est froid.

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  5. Ambre a raison, en plus tu as la chance d'avoir des photos à trier, de la matière pour faire un arbre généalogiques, des enfants qui travaillent.
    Tu as le droit d'être découragé, ça nous arrive à tous. Des bises.

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Misère !