Les dormeuses Duval.


 Je voulais intituler mon texte "les 3 soeurs", mais quelqu'un m' a piqué l'idée. Le titre de mon texte sera donc les dormeuses Duval. Je vous présente donc Amélie Duval l'ainée, Alphonsine Duval la cadette et Arthémise Duval la benjamine. Toutes trois sont en pleine rêverie et semblent bien heureuses car ce soir elle vont au bal de la Saint Jean et compte bien ne pas revenir célibataire.

Nous sommes 3 soeurs jumelles. Est ce que ça se dit ça, 3 soeurs jumelles ? Je suis la plus agée mais pas la plus sotte. Il y  a des années que j'attends ce moment. Cette fois c'est la bonne, je le sens. Il parrait qu'après 25 ans, c'est trop tard pour trouver mari. Je ne voudrais pas être de la revue. C'est cette année ou pas. Je fête mes 25 ans dans le mois ! Et puis il me revient à moi Amélie, le privilège d'ouvrir ce soir le bal. Mon cavalier je le choisirai parmi tous les prétendants. Il viendra vers moi les bras en croix et je serai la plus belle pour aller danser. C'est ce soir minuit, dernier carat que mon chevalier brun au yeux bleu fera son entrée triomphale dans l'arène des mâles.


Savoir si je coifferais Amélie au poteau ? Pour l'instant je n'ai  pas encore idée, mais il va bien falloir que je me décide, je n'ai que quelques minutes de différence avec celle que nous appelons la vieille. En fait, elle est née la dernière, mais il parait que c'est parce qu'elle a été conçue la première. Franchement, ils ont fait fort les parents. Trois d'un coup, il fallait qu'ils aient pris du retard pour être aussi prolifiques ! Moi quand j'aurai des enfants, je procèderai dans l'ordre. Et je ne m'y prendrai pas à la dernière minute. Surtout que j'en veux douze ! Mais avant il me faut trouver le prince charmant. C'est ce soir ou jamais, je le sais. Après il sera trop tard. Passé la Sainte Catherine, plus la peine d'y croire. Quand mon prince viendra, il me dira des choses tendres. Il sera sur son cheval blanc et moi je l'attendrai au tournant.  Blond comme les blés, il sera le premier à ouvrir le bal, et moi à son bras, la belle Alphonsine , je serai la plus belle pour aller danser.

Je ne sais pas à quoi elles rêvent les deux autres, mais ce soir c'est sûr, je serai choisie entre toutes car je suis la plus belle pour aller danser. Amélie ?  Elle n'a aucune chance. Trop grosse. Alphonsine ? Pas plus, trop gourde. C'est sûr, s'il y en a une des trois que le prince charmant choisit, ce sera moi ! Je suis la plus jolie mais aussi la plus intelligente. Ils savent ça les garçons. Ils le voient à l'éclat de nos yeux. Ils ne peuvent pas se tromper. Alphonsine ! mais regardez là dès la première seconde, elle parait nunuche, avec son bandeau rose orangé ! Et la grosse avec son chignon qu'est toujours bien coiffé, qu'on dirait la caissière du grand café ! Non s'il n'y en a qu'une qui puisse trouver chaussure à son pied, c'est bien moi, la belle Arthémise !

17 commentaires:

  1. Le premier qui t'a piqué l'idée, c'est Tchekhov… ;-)
    (et j'ai écrit mon devoir hier.)
    Et Artémise devrait se méfier, beaucoup de garçons ont peur des filles intelligentes car ça les empêche de briller facilement.
    (et elle s'en vante trop pour l'être vraiment… ;-) )

    RépondreSupprimer
  2. Oh, je suis désolée je ne voulais pas te vexer ! Je n'ai pas lu les autres textes avant d'écrire le mien, tu ne m'as rien piqué du tout, bien sûr, sinon tu aurais aussi pu dire que j'avais copié sur toi, puisque le mien est écrit que depuis cet après midi ! c'est seulement que les grands esprits se rencontrent, mais je ne voulais pas le dire, car on aurait pu trouver cela prétentieux !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais ce n'est pas grave et je ne suis pas du tout vexé !
      "Les trois sœurs" est repris plusieurs fois comme titre chez ceux qui ont fait le devoir de Lakevio.
      C'est la première idée qui vient à l'esprit quand on voit ces trois jeunes femmes sur le tableau alors...

      Supprimer
    2. Ouf, je n'aurais pas aimé te blesser ! tu as raison c'est la première idée qui m'est venue aussi en voyant le tableau.

      Supprimer
    3. C'est même pas vrai, la 1ere idée que j'ai eue n'est pas "trois soeurs" mais trois copines! ;-)

      Supprimer
    4. Une autre fois on écrira les 3 copines. On va y réfléchir !

      Supprimer
  3. Et bien, tu nous la bailles belle ! :) Des références littéraires, rien que ça ! :) Il va y en avoir de la concurrence au bal ce soir ! Z'ont qu'à bien se tenir les Princes Charmants.A chacun sa chacune, j'espère ! Elles auraient pu s'appeler Catherine, Katell et Cathia !... Merci !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A mon avis, elles planent à 10 000 elles n'ont pas encore trouvé, et ce n'est pas d'un coup de feu de saint Jean que les baguettes magiques s'allument.

      Supprimer
  4. Elles vont trouver chaussure à leur pied mais pour la vie, ce n'est pas sur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elles vont surement rencontrer un notaire un pharmacien ou bien un amateur de vieilles croutes ! Un François ou un Philippe mais comme elles sont bardées d'illusions on va les laisser rêver encore un peu.

      Supprimer
  5. voilà un texte qui guérit du manque de sœur(s) :-)

    RépondreSupprimer
  6. j'aurai bien nvie de copier le commntaire de Adrienne !!!!! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vois,je vois ! Mais rassurez vous toutes les deux, toutes les soeurs ne se jalousent pas ! C'est souvent chouette d'en avoir, (5 pour ce qui me concerne)surtout dans les coups durs. Bien que !

      Supprimer
  7. Des références musicales bien placées ! peut être qu'il y aura du rififi au bal de la St Jean !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Du rififi parmi les femmes ? Avec les soeurs fachées, ce ne serait pas mission impossible !

      Supprimer
  8. Un texte en chansons, bravo, bien imaginé.
    La vie devant soi, c'est chouette, j'espère qu'elles ne seront jamais déçues ou chagrinées ;)
    Bisous Délia

    RépondreSupprimer
  9. Elles ont la vie devant elles, mais il ne faudrait pas qu'elles fassent les quatre cents coups, car ce pourrait être cris et chuchotements... dans leur dos... et là adieu Berthe ! envolé la perspective d'un long dimanche de fiançailles.

    RépondreSupprimer

7 extraits.