Tristesse

Partie depuis hier soir, nous l'avons cherchée partout sans la trouver. Hier jusqu'à très tard, à la nuit noire, nous l'avons appelée. Ce matin nous avons parcouru la campagne, les haies, les champs les prés. 
Chaussette a cherché de son côté, en vain. 
Quelles chances a-t- elle de survie ? A la merci du moindre prédateur et des derniers assauts de sa maladie ? 
 Sans un mot, sans faire de bruit, elle est partie. Nous quitter tant qu'elle en avait encore la force ?  La force ultime de se cacher pour mourir. Par pudeur. Comme elle se cache à chaque fois, pour dérober à notre regard ce que personne n'aime faire voir. 
 Il y a plus de 24 heures maintenant, il n'y a plus beaucoup d'espoir, elle ne reviendra pas. 


Petite minette, comme tu nous manques déjà. Tout à l'heure, quand je suis passée devant la porte où tu dormais encore il y a peu, j'ai eu un haut le coeur. J'avais profité de ces journées ensoleillées pour refaire propre ton coin, laver tes coussins. J'avais refait ton lit, hier, tout propre, bien arrangé. La dernière nuit, tu l'avais passée dans le carton à chaussures de ta petite maitresse. Elle a viré ses chaussures et les a remplacé par des coussins moelleux. Garni le carton d'oreillers pour que tu aies un coin douillet. Par dessus elle a replacé une boites pour te faire un coin secret. Tu verrais comme c'est beau et confortable, si seulement tu revenais !
Sais tu qu'elle a pleuré tout le jour ? Sais tu combien tu lui manques ? Sais tu que Chaussette a joint ses efforts aux nôtres pour te retrouver ?
La maison est vide de toi. Vide ton coin. Vide le jardin où tu ne parais pas. Vide la haie  où tu te cachais.
Demain  si tu ne reviens pas, je rangerais tes médicaments, ta cuiller et ta gamelle. Je rangerais la nourriture que j'ai acheté pour toi.
Je rangerai ta caisse à litière. Je viderai ton eau. J'enlèverai le tapis que j'ai acheté exprès pour que tu puisses nettoyer tes coussinets
Demain la maison aura des allures de deuil si tu ne reviens pas. Nous n'avions pas prévu tout ça.
Ma belle, ma princesse, si tu savais comme nous avons le mal de toi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Misère !